Tout d'abord, je souhaite dire merci à Olnapac, qui a choisi ce livre dans ma Pàl dans le cadre du challenge Binôme. Cela faisait un moment qu'il y était (pas encore un record, loin de là), et il était temps de le sortir de là, et de le découvrir.
Il s'agit d'un livre court, d'un peu plus de 270 pages, et je dois dire qu'il m'a plu, bien que je ne sois pas non plus transcendée par sa lecture.
Le point de vue est intéressant : bien qu'étiqueter comme policier, à aucun moment nous ne suivons un enquêteur officiel. Et même s'il y a bien enquête, elle ne se présente pas tout de suite. Je m'explique : nous suivons Sibylla, qui a un parcours atypique (j'y reviendrai), et qui se trouve accusée d'un meurtre, puis de plusieurs autres. Et l'on reste avec elle, tout du long du roman. De temps en temps, il y a des flashbacks, nous expliquant comment elle en est arrivée là. On reste donc concentré sur elle, du début à la fin.
Pour parler du personnage en lui-même, maintenant. Il s'agit d'une femme qui vient d'un milieu aisé, mais qui n'a pas grandit et évolué comme la société, ses parents, le monde l'aurait attendu. J'aime bien voir ce type de rappel dans un livre : ce n'est pas parce qu'on est riche ou bien considéré que tout roule. Et puis ça pose aussi la question : comment désirons-nous réellement vivre?
(Attention, je le mentionne, mais ces questions ne sont pas une obsession ou un leitmotiv dans le roman, elles sont là, c'est tout, et c'est moi qui les souligne, il ne s'agit pas d'une plaidoirie appuyée de la part de l'auteur).
Au niveau de l'intrigue, je dois dire que je ne savais pas trop comment allait se résoudre la situation, j'ai même pensé longtemps que l'on "terminerait" peut-être bien sur une situation ouverte. Et j'ai attendu jusqu'à la dernière page avant de lire la conclusion du cheminement de Sibylla. À la moitié de son parcours, elle rencontre quelqu'un qui va l'aider. Ce quelqu'un m'a surpris (je ne peux en dire plus). Et puis, lorsqu'elle se comprend ce qui se passe réellement, j'ai eu quelques palpitations aussi, à lire ça dans le noir. On n'est pas dans un thriller terrifiant, mais enfin, il y a tout de même un petit effet frissonnant.
Je pense qu'il y aurait pu y avoir un peu plus de développement, mais en repensant à la fin de ma lecture (je l'ai fini avant-hier), je me dis qu'il est très bien comme ça. Efficace, sans trop de circonvolutions, mais avec tout de même une atmosphère pesante. Et puis, le fait de ne savoir qu'à la toute fin ce qui est réservé à Sibylla pour la suite, sans pour autant avoir le sentiment que la fin est bâclée, c'est une très bonne clôture, selon moi.