De Sa Moreira, Régis - Le libraire

Fiche de lecture

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Année d’édition: 2006
Editions : Livre de poche
Nombres de pages: 190 pages

Prix – Amazon: 6,10€
Format poche

Quatrième de couverture

Pour son troisième roman, Régis de Sà Moreira dresse le portrait d'un libraire, ses rencontres, ses joies, ses peines, ses amis, ses clients, ses amours... une galerie de personnages réalistes ou farfelus dans le cadre d'une boutique tenue par un homme pour le moins insolite.

Mon avis :

Le libraire est… un libraire. Il vit dans sa librairie, et n’a pas d’autre centre d’intérêt dans sa vie que son métier, sa passion : les livres. D’ailleurs, sa librairie est constamment ouverte, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, car puisqu’il ne quitte jamais ce lieu dans lequel il se sent si bien, pourquoi en interdirait-il l’accès à ses clients sous prétexte qu’il fait nuit ou que nous sommes dimanche ? De toute façon, il n’a pas grand-chose dans sa vie : les trois grands amours qu’il a connus ne sont plus que de lointains souvenirs, et sa famille est loin et il n’entretient que peu de contacts avec. Sa vie, c’est les livres. Et pour preuve, avant de mettre un article en vente, il le lit. Il pourra ainsi parler et orienter inlassablement ses lecteurs selon leurs envies. Alors, êtes-vous prêts à en découvrir davantage sur la librairie de ce libraire ?

Tout d’abord, je tiens à remercier Emmanuelle grâce à qui j’ai découvert cet ouvrage. Un livre qui parle de livres, avec un libraire qui aime les livres et qui veut les faire aimer à ses clients… Déjà, je partais avec un synopsis relativement prometteur. De plus, le libraire est un personnage vraiment sympathique, bien que plutôt mystérieux. Mais une chose est sûre : c’est quelqu’un de réellement intelligent, qui voue une véritable passion à la lecture. D’ailleurs, pour lui, il est hors de question de vendre des livres à la mode et autres best-sellers. Ce qui compte, c’est de vendre ce qu’il aime, ce qui l’émeut, ce qui le touche… Bref, il est le maître des lieux.

Il vit d’ailleurs au rythme des allées et venues de ses clients, s’offrant une tisane après le passage de chaque client, ne dormant que d’un œil au cas où le carillon de la porte annoncerait la venue d’un nouveau visiteur. Par contre, le libraire a aussi son petit caractère. Par exemple, il n’aime pas trop les couples, bien trop fusionnels à son goût, et il n’hésite pas à se cacher derrière son bureau afin de ne pas avoir à les conseiller, ou même à leur parler tout simplement, attendant simplement qu’ils quittent la boutique.

Le tout est écrit d’une façon très fluide, car l’auteur nous relate de petites anecdotes arrivées au libraire, des anecdotes somme toute assez banales, mais qui ont participé à faire de lui l’homme qu’il est à présent. De plus, Le Libraire regorge de passages humoristiques, et j’ai appris, grâce à ce livre, qu’« il y a beaucoup de choses à découvrir sur les icebergs. » Pas de cadre spatio-temporel pour ce récit, aucun nom de lieu, des personnages eux aussi anonymes… Cela offre une certaine universalité à l’ouvrage, qui peut ainsi toucher tout le monde. Et qui sait, peut être que vous, lecteurs, avez croisé un libraire un peu spécial, voire loufoque, au cours d’une de vos sorties en librairie.