Mon avis :
Dans cet ouvrage qui regroupe dix-neuf poésies, Pascal Scheidegger nous propose une vision bien sombre de notre monde. En effet, il met en avant tous les travers de notre société : le chômage, la misère, de la politique qui n’est que désenchantement, etc. Les poésies sont plus ou moins longues, allant d’une dizaine de lignes à trois pages, et les termes employés sont réellement durs, voire parfois vulgaires, parlant « d’hypocrisie sentant la matière fécale » ou de « la bourse [qui] est une pute ». J’ai donc peu apprécié les choix thématiques de l’auteur, j’aurais préféré quelque chose de moins désespérant pour la jeunesse.
Le tout est accompagné de quelques dessins, qui sont relativement glauques, à l’image de la couverture, tirant vers le noir, ne faisant pas l’impasse sur le sang, étant parvenus à me mettre mal à l’aise. Ils vont de pair avec les textes, mais je n’ai pas l’impression de ressortir quelque chose de positif de cette lecture. C’est excessivement court et n’apporte pas grand-chose. J’aime la belle poésie, les mots qui chantent, qui vous transportent vers quelque chose de merveilleux, et ce n’est absolument pas ce que j’ai retrouvé ici.
Histoire de vous faire votre idée par vous-même, je vous propose un poème ci-dessous qui démontre mes propos quand je dénonce le manque de positivisme de ce livre (sans doute celui que j’ai préféré) :
ENDURANCE
Chômage
Langueur des mois
Des douzaines d’annonces
Positives
Des douzaines de réponses
Négatives
Rester de bois
C’est de mon âge…
Néanmoins, comme on dit, les goûts et les couleurs sont propres à chacun. Ainsi, je suis sûre que cet ouvrage trouvera son lectorat… mais je suis passée totalement à côté, et je suis navrée de cela !