Mon avis :
Oz Vessalius, héritier de l’un des duchés du pays, s’apprête à célébrer son quinzième anniversaire, âge qui représente le passage à l’âge adulte. Mais peu avant ce rituel, guidé par une musique, il va découvrir une montre à gousset dont il ignore l’identité du propriétaire. Lorsqu’il l’ouvre, il a une étrange vision. Il se retrouve dans une pièce pleine de poupées et de peluchst animées, qui s’écrient « Il est revenu ! » en voyant notre jeune héros. Il rencontre également une jeune fille qui lui annonce que c’est grâce à ses visites qu’elle parvenait à supporter son isolement, car elle est visiblement cloîtrée dans ce lieu étrange. Mais quand Oz, qui n’a aucun souvenir d’elle, la questionne sur son identitée, celle-ci lui répond qu’elle est celle qui le tuera… et c’est alors que sa vision prend fin, mais Oz et le lecteur ne sont pas au bout de leurs surprises. D’ailleurs, qui aurait pu prévoir qu’il serait enlevé le jour de la cérémonie et conduit de force dans l’Abysse ?
J’ai été très étonnée par ce manga, qui est au final assez sombre, ce à quoi je ne m’attendais pas. En effet, il y a certains dessins un peu dérangeants, comme les poupées qui prennent vie par exemple. La couverture ne laissait rien présager de tout cela, mais j’ai été ravie de la tournure prise par les évènements. En effet, il faut saluer le talent de Jun Mochizuki, qui s’est approprié certains éléments d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll pour les incorporer dans son œuvre.
Mais revenons à nos personnages. Oz Vessalius vit avec sa sœur cadette Ada et son meilleur ami Gilbert, qui est domestique. Oz voudrait que ce dernier assiste à la cérémonie, et lui a même fait faire un costume pour l’occasion, mais il semblerait que Gil, complexé par sa condition, refuse de s’y rendre. Son père ne semble pas très présent dans sa vie, mais Oz a une véritable complicité avec son oncle Oscar, qui animera d’ailleurs le rituel. Et puis il y a Alice, connue aussi sous le nom de B-Rabbit (ou de lapin noir), la fille de ses visions avec laquelle il doit se lier un pacte s’il veut espérer sortir de l’Abysse, une prison située dans un monde parallèle où sont enfermés les criminels. Quel méfait Oz a-t-il bien pu commettre pour y être conduit ?
Et comme je vous le disais précédemment, on retrouve de nombreuses références à Alice au pays des merveilles. En effet, il y a donc un personnage qui s’appelle Alice, le lapin noir – qui n’est pas sans rappeler le lapin blanc -, la montre à gousset, le petit chat Dina, les jumeaux Dledum et Dledee, et bien d’autres… C’est sans doute ce qui m’a le plus séduite dans cet ouvrage.
Néanmoins, ce premier tome de Pandora Hearts est définitivement un tome d’introduction, et de nombreuses questions restent en suspens. Une fois le livre refermé, des passages sont encore nébuleux. Malgré une action au rythme effréné, j’aurais aimé que cela soit un peu plus approfondi, même s’il est difficile d’en dire beaucoup dans un premier tome. J’attends donc de lire le second pour me faire un avis plus prononcé sur ce manga.