Monfils, Nadine - Les vacances d'un serial killer

Fiche de lecture

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Année d’édition: 2012
Editions : Pocket
Nombres de pages: 252 pages

Prix – Amazon: 5,79€
Format poche

Prix – Fnac: 5,80€
Format poche

Quatrième de couverture :

Le grand jour est arrivé ! Ceux qui ont du pognon vont à la Costa del Sol s'enduire de crème solaire et pavaner sur la playa en sirotant des punchs. Les autres se rendent à la mer du Nord où il pleut trois jours sur quatre, et encore, c'est quand t'as du bol.
La famille Destrooper est sur le départ. Le père, Alfonse - surnommé Fonske -, est en tenue de combat, chemise à fleurs et short kaki, prêt à partir traquer les lions dans la pampa. Sauf qu'à Blankenberge, il va avoir du mal à en trouver, des lions. Son fils et sa fille, deux glandeurs fumeurs de pétards, sont déjà installés à l'arrière de la voiture. Steven, l'aîné, doit son prénom à Steven Seagal, l'idole de sa mère, Josette Destrooper, qui connaît tous ses films par coeur. Il a enfilé sa parka, un short destroy, et a visse son casque de moto sur sa tête. Il n'a pas de mob, mais son casque, il ne le quitte jamais. Lourdes - comme le prénom de la fille de Madonna que Josette a péché dans Voici, son magazine préféré - porte un jean troué et un T-shirt avachi. Un walkman orné de pompons roses sur ses oreilles, elle écoute la Cool Connexion. Des as du Hip-Hop. Le père, lui, préfère les chansons à texte de Sheila. Il possède tous ses disques. L'ancienne nénette à couettes et à jupette vichy le fait bander depuis des lustres. À part Sheila, Alfonse a une grande passion : le tuning. Sa bagnole, c'est sa vie, et il y consacre le plus clair de son temps. L'engin est d'un kitsch absolu, avec ses jantes dorées, son volant en peau de zèbre, ses sièges recouverts de housses tigrées, et surtout sa sono à vous défoncer les tympans.
Derrière la bagnole est attachée la caravane Wa-Wa, devenue elle aussi une pièce de collection. Comme la mémé qui est à l'intérieur. Une teigne, celle-là ! Et qui, en prime, a des goûts à vous faire gerber. Elle a même accroché des géraniums en plastique aux fenêtres pour faire plus coquet. Alfonse a l'impression de trimbaler un potager au cul de sa cage

Mon avis :

Alfonse Destrooper part en famille pour un séjour en bord de mer du Nord. Sont de la partie Josette, son épouse, ses deux enfants, Steven et Lourdes, et sa belle-mère, surnommée Mémé Cornemuse en raison de sa passion pour l’Écosse, ce pays où les hommes ne portent rien sous leurs kilts. Mémé voyage dans une caravane, accrochée à la voiture du reste de la famille. Et pendant le chemin qui les mène à la pension de famille « Les Mouettes rieuses », située à Blankenberge, voilà que la caravane se détache et qu’ils paument mémé ! Bien évidemment, ils ne s’en aperçoivent pas immédiatement. Et cela n’est que le début de leurs folles vacances, qui vont aller de péripétie en péripétie, toutes plus folles les unes que les autres...

J’avais très envie de découvrir cet ouvrage, le quatrième de couverture semblant très prometteur. Je pensais ainsi pouvoir m’offrir 250 pages de bonne humeur et de rire… Eh bien, le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été bon public.

Commençons par les personnages. Alfonse et sa femme sont assez amusants de premier abord, à se chamailler sans cesse. La grand-mère est un peu excentrique et les deux ados… sont des adolescents dans toute leur splendeur ! En fait, Alfonse semble un peu désabusé par cette famille qu’il trimbale, et surtout par cette femme dont l’exubérance n’égale que le sentiment de désespoir qu’elle provoque chez son mari face à sa façon de voir les choses on ne peut plus personnelles.

Les voilà donc partis pour Blankenberge, et je dois avouer que les trois premiers chapitres s’annonçaient sous de bons auspices… Malheureusement, trois chapitres sur plus de soixante, ce n’est pas beaucoup. Ensuite, l’intrigue part dans tous les sens et nous sommes en présence d’un grand n’importe quoi. Sans doute que cela ravira certains lecteurs, mais moi je n’y ai pas trouvé mon compte, et je me suis ennuyée, car c’était vraiment trop gros pour être plausible.

Entre mémé qui joue les voyantes grâce à sa boule de cristal, puis coupe la main d’un mec, s’offre une partie de jambes en l’air avec un petit jeune, les enfants qui veulent filmer les WCs d’une aire d’autoroute, mais se retrouvent avec un meurtre dans leur caméra – meurtre pour lequel ils suspectent leur père, et tout à l’avenant… Oui, trop c’est trop !

Quant au vocabulaire… Je suis loin de me choquer facilement, et ce n’est pas un « merde » par-ci ou un « putain » par-là qui pourrait gâcher ma lecture… Mais là, c’est une invasion de gros mots et insanités en tous genres (insanités qui trouvent naissance sous la ceinture la plupart du temps). Et quand en plus c’est dans la bouche d’une femme d’un certain âge, c’est encore plus choquant ! Et je peux vous garantir qu’en lisant Les Vacances d’un serial killer, vous allez être servis en vulgarités !

Bref, ce livre fut une énorme déception pour moi. J’en avais lu grand bien sur la blogo, et même s’il est parvenu à m’amuser à quelques reprises, il a surtout réussi à m’agacer !