Abécassis, Agnès - Chouette, une ride !

Mon avis :

La vie d’Anouchka est assez fade. Auteure de thriller, elle travaille depuis son domicile et a ses plus grands moments d’inspiration lorsqu’elle fait la vaisselle. Elle passe la plupart de son temps à discuter avec Choch’, son cavalier king charles. Sinon, elle mène une vie de famille tout aussi plan-plan et s’occupe du mieux qu’elle peut de ses deux filles (une qui est à l’école primaire et l’autre au collège) et de son nouvel époux. Mais voilà, Anouchka se rend compte qu’elle est en train de devenir has been. À trente-six ans, elle a sait qu’elle a pris de l’âge et a bien du mal à se l’avouer… et surtout à le digérer. Elle voit apparaître ses premières rides, les cheveux blancs qu’il faut cacher grâce à des colorations, et elle n’est plus dans le coup (aussi bien du point de vue vestimentaire que du vocabulaire). Et ça, ça déprime Anouchka…

L’idée de départ est assez séduisante, et je dois reconnaître qu’Anouchka est plutôt une fille sympa. Elle a des réactions vraiment drôles, et puisqu’elle est un peu fofolle, on ne peut que rire avec elle – ou à ses dépens, c’est selon. Par exemple, on voit qu’elle tente de parler d’jeuns… et elle fait un sacré flop. De même, elle voit que ses filles grandissent et que son aînée a un peu honte que sa maman vienne la chercher au collège. Elle a donc pour ordre d’attendre de l’autre côté de la rue et de mettre de côté toute effusion maternelle.

Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le fait que l’on soit plongé dans les coulisses de la création. En effet, Anouchka est écrivaine, et on assiste aux prémices de ses écrits, aux mots qu’elle couche sur papier, et à ses ratures ! Elle se rend aussi à un salon pour faire des dédicaces, et on s’aperçoit que tous les collègues ne sont pas vraiment tendres entre eux. Ainsi, Anouchka propose des descriptions teintées d’ironie des diverses franges d’auteurs qui existent.

Puis, notre héroïne est invitée au mariage de sa cousine Charlotte, qui va épouser un certain Charles. Cependant, cela tombe un week-end où les filles d’Anouchka sont chez leur père, et son nouveau mari est totalement paralysé à l’idée de prendre l’avion. Il est donc hors de question qu’il soit de la cérémonie. Elle décide donc d’inviter Clotilde, une amie célibataire, pour l’accompagner. Suite au mariage, ce sera l’occasion de passer quelques jours de vacances entre copines…

Et là, c’est le drame ! Ça devient n’importe quoi ! Le scénario d’Agnès Abécassis part à la dérive et devient totalement abracadabrantesque qui a vraiment entaché le reste de l’intrigue. En effet, j’ai trouvé la première moitié de l’histoire rafraîchissante, amusante. Ce n’était pas le roman de l’année, mais ça se lisait agréablement et procurait un bon moment de détente au lecteur. Et puis l’auteure est partie ailleurs, je trouve qu’elle a voulu en faire trop, et ça ne l’a pas fait du tout pour moi. Elle a souhaité donner à son roman un petit côté thriller, car les protagonistes se retrouvent perdus dans les bois, mais j’ai trouvé que ça n’était pas vraiment réussi. Je dois avouer que je me suis franchement ennuyée en finissant ce livre et j’ai regretté la tournure prise par l’intrigue. Dommage ! Ainsi, malgré un début prometteur et un style relativement fluide, la fin m’a laissée sur une mauvaise impression…

Ah mince dommage pour la dernière partie du roman.

Je n'ai pas eu cette impression sans doute grâce à son écriture, elle a une plume bien à elle avec un humour très imagé à coup de métaphores et autre.. du coup je me suis laissée porter par ça.

oui pareil, j'ai adoré son humour (et depuis je l'aime de toute façon !)
mais le passage dans la foret ça a un peu tout cassé
mais j'avais apprecié qd meme