Ce roman n'est vraiment pas tombé sur la bonne personne. D'abord parce qu'il se présente d'entrée comme un thriller assez classique: comment cette patiente dangereuse a-t-elle pu s'échapper de sa cellule et où peut-elle se cacher? Tous les éléments du huis-clos sont là, les protagonistes suspectent très vite une complicité interne, des expériences illégales pratiquées sur les patients. Parallèlement, c'est le passé de Teddy qui est développé, notamment au moyen de rêves et de réminiscences assez confuses. Il faut donc s'accrocher, car ces rêves et délires ont de quoi déstabilise. Tout est fait pour créer une ambiance malsaine et peu fiable, ou le passé, le présent, les délires des patients et la logique d'un enquête ne cessent de se confondre. En un mot, si comme moi vous ne vous plongez pas complètement dedans, le rythme risque de vous paraître lent, long, et vous risquez fort de ne pas bien suivre (vu que c'est le but!) et donc d'être lassé de ne pas tout comprendre. Mais si vous accrochez, alors là, préparez-vous à un feu d'artifice, car le dernier quart du roman vous prépare un retournement assez spectaculaire. Je ne vous le dis pas, parce que justement moi, on me l'avait dit à demi-mot et du coup, il n'a pas eu l'impact qu'il aurait dû avoir, même si j'avoue avoir avalé les dernières pages avec avidité. Pour moi, donc, trop de longueurs et de méandres, mais une fin qui vaut le détour.