C'est dommage que cette 4ème de couverture spoile tout le livre... franchement ya des éditeurs qui mériteraient de se faire taper sur les doigts.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, à cerner les personnages, à comprendre de quoi on parlait. Il est difficile de savoir comment appréhender cette société blasée et riche dans la mesure où le narrateur en fait lui-même partie. L’écriture est donc assez détachée, alors que les personnages sont, quant on y réfléchit, volontiers révoltants par leur manière de tromper leur conjoint ou de s’inviter dans une fête pour y boire jusqu’à perdre conscience sans même rencontrer le maître des lieux ni se soucier de qui les reçoit. Du coup, lorsqu’on les lit, on a du mal à savoir s’il faut en rire ou en pleurer. L’expérience est plus qu’intéressante! Et une fois que l’on a abandonné l’idée d’essayer de les comprendre, on se met à attendre que Gatsby apparaisse, le Gatsby dont tout le monde parle mais dont personne ne sait rien, si riche et si mystérieux, si prodigue et si secret. On raconte qu’il a tué un homme, qu’il est allée à Oxford, qu’il doit sa fortune à toutes sortes de magouilles… Il laisse dire et fait couler le champagne. Mais visiblement, il a à coeur de se rapprocher de Nick. Et par son intermédiaire, de Daisy. Connaîtrait-il Daisy? Aurait-elle un lien avec cette richesse qu’il étale devant la mer et qu’elle peut certainement voir de l’autre côté du détroit? Je ne vous en dit pas plus: l’intérêt de cette histoire repose aussi sur la spirale qui tourne autour de Gatsby en s’en rapprochant un peu plus à chaque fois, la découverte par touches progressives de son histoire, de ses intentions et des zones d’ombres qui s'éclairent au milieu de ces festivités artificielles. Le personnage est de ceux qui marquent autant qu’ils intriguent, et je comprends bien mieux pourquoi il est volontiers sorti des pages pour entrer dans la culture populaire.