Jim Qwilleran, journaliste, n’a vraiment pas de chance. C’est juste au moment où son médecin lui impose de commencer un sérieux régime que son journal le choisit pour rédiger une série de critique culinaires dans un certain nombre de restaurants. Bougon, Qwill y voit néanmoins une bonne occasion de ramener de savoureux repas pour ses deux fidèles chats siamois, Koko et Yom Yom. Et cela commence par une soirée chez Robert Maus, cuisinier prestigieux et propriétaire d’une pension. C’est à cette soirée que Qwilleran croise Joy, une jeune femme dont il était fou amoureux des années auparavant. Nostalgique, il se laisse convaincre d’emménager lui-même à Maus Haus, puis de lui prêter une somme rondelette lorsqu’elle lui confie vouloir divorcer d’un mari au caractère instable. Et c’est alors qu’elle disparaît.
Je voyais passer depuis un petit moment cette série de romans policiers mettant les félins à l’honneur et je voulais voir ce qu’il en était. Et je n’ai pas été déçue. Le journaliste débrouillard, débonnaire et sentimental a eu toute ma sympathie et même si j’ai trouvé qu’il était quand même drôlement pratique que ce soit précisément l’ancien amour du héros qui lui permette se se lancer dans l’enquête, annonçant une intrigue sans grande originalité, j’ai eu grand plaisir à la suivre. Avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision sur ce protagoniste, l’auteur dépeint une société d’artistes et d’intellectuels où beaucoup qui se réclame à la fois d’une grande liberté mais de beaucoup de contraintes.
Mais, me direz-vous, et les chats? Et bien Koko et Yom Yom sont loin d’être accessoires dans l’histoire! Leur nez de fins gastronomes en fait aussi de fins limiers en fait de véritables acteurs de l’enquête, ainsi que les objets d’une terrible tension dramatique lorsqu’ils piègent l’appartement ou disparaissent de manière inexplicable! Il n’y a pas à dire, ils mettent à l’amende les meilleurs chiens policiers.