La jaquette de ce livre est très travaillée, une découpe dans les arbres lui donne une certaine profondeur, renforçant le sentiment de mystère qui plane autour de l’image.
Le contenu est-il à la hauteur de cette couverture soignée et travaillée.
Et bien, la réponse est oui.
Nous nous retrouvons au cœur d’une guerre entre l’Empire, dirigée par Hassya, devenue impératrice à la mort de son frère, et Loren, le druide qui défend bec et ongles son village mettant sans cesse à mal les attaques de l’impératrice et la ridiculisant.
Les intensions de Loren sont louables mais il va se laisser submergé par la haine dès que son ami Crassius sera tué et que, de ce fait, il comprendra que parmi ses amis au village se cache un traite.
Mais la graine de la haine a été semée bien plus tôt, elle s’est implantée en lui le jour où son frère Scalian est parti sans lui.
Scalian, devenu Scalius, va être obligé, sur les ordres d’Hassya, de retourné dans son village natale et donc près de son frère pour être le nouvel espion de l’impératrice.
Dans ce roman, nous ne suivons pas vraiment un personnage principal mais plusieurs. Le lecteur reste spectateur d’une histoire contée, l’identification à un personnage étant très difficile puisque l’histoire est répartie entre ces quelques personnages « principaux ».
Chacun fini par être mis face à ses choix et aux conséquences qui en découlent, donnant au lecteur un sentiment de leçon de vie : chacun des actes des personnages a plus de conséquence qu’il n’y paraît, leurs actions déterminent la façon dont le monde va avancer.
Le fond mythologique est très bien exploité et entre parfaitement dans l’époque de l’histoire et est employé avec subtilité et justesse. Nous avons le plaisir d’y retrouver Merlin, Avalon, le Dieu Cerf et un mélange d’autres légendes.
En plus de ce fond mythologique, l’histoire est ponctuer d’intrigues, de complots et de trahisons typiques en temps de guerre (et ce, quelle que soit l’époque).
Le style d’Eva Li est assez particulier mais très agréable. Si l’on se laisse aller, on a presque l’impression de l’entendre nous raconter son histoire.
Sa plume est poétique et fluide, Très agréable et facile à lire.
Je remercie les Editions Black-out de m’avoir permis de découvrir ce livre qui me donne envie de découvrir d’autres romans de leurs collections.