Un de mes premiers pas dans la Chick-litt, complètement par hasard: par malheur, lors d’un séjour en famille, je n’avais pas emmené assez de livre pour combler les huit heures de route aller-retour. Dans une station service, ce livre m’a fait de l’oeil par son aspect “je-ne-demande-pas-un-grand-effort-et-je-suis-un-best-seller-donc-il-faut-m’essaye-pour-pouvoir-me-critiquer”. Emballez, c’est pesé… et bien pas tant que ça. D’abord, c’est long. Elle en mets du temps à arriver, cette diablesse de Miranda, je n’en finissais plus de l’attendre. Qu’est-ce qu’on s’en fiche de savoir qu’avant Andrea a attrapé une dysenterie carabinée en revenant d’Inde! Juste pour faire de l’humour de bas étage? Ouais bof… De plus, comme beaucoup de lecteurs, j’ai été lassée de cette débauche de marques citées à tout bout de champ (a-t-elle besoin de les répéter à toutes les pages?) mais surtout de cette obsession de décrire absolument tout ce que portent les gens même quand ça n’a aucune espèce de signification. Il est évident que les lectrices veulent savoir ce que porte le personnage plutôt que la suite de l’histoire. De la même manière, de nombreux passages m’ont semblé des pièces rapportées qui apportaient peu à l’histoire. La deuxième partie du roman m’a semblé mieux réussie: Miranda est délectable de cruauté, et l’entourage de l’héroïne commence (enfin!) à se poser des questions sur ce rythme de vie abominable que subit Andrea. Un questionnement sur les limites humaines et sociales que peut comporter l’engagement dans un travail exigeant et prometteur. Je l’ai lu, c’est vraiment girly à souhait, mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.