Un groupe d'enfant seuls sur une île déserte après le crash de leur avion s'organisent comme ils peuvent. Ils proclament leu chef Ralph, détenteur d'une conque dans laquelle il souffle pour rassembler la petite communauté. Il leur faut du feu, pour signaler leur présence aux bateaux et garder un espoir d'être sauvés. Il leur faut aussi manger, mais aucun ne trouve le courage de mettre à mort le cochon qu'ils ont capturés. Pour l'instant.
J'avoue, je me suis ennuyé. Le côté utopie infantile qui tourne mal ne m'a pas séduite. J'apprécie cependant la pensée d'anthropologie qui sous-tend le roman (la fragilité des modèles sociaux civilisateurs inculqués aux enfants) mais j'ai trouvé cela longuet et sans rythme. Seules les vingt dernières pages m'ont intéressée, lorsque Ralph, abandonné par tous les autres enfants soumis à l'autorité des "sauvages"qui ont décidé de voler le feu et de régner par la violence, fuit pour leur échapper et se cache dans la jungle. Quelques épisodes sont d'une intensité appréciables: la mise à mort de la truie, la tête de cochon plantée sur un pieu, la découverte d'un monstre. Le tout vient d'une volonté de décrire la proximité de la folie et de la sauvagerie, issue pour beaucoup des peurs infantiles puisque c'est le soupçon d'un "monstre" qui mène au meurtre de l'un des leurs. Certains apprécieront davantage, mais moi, je n'ai pas accroché. J'ai de loin préféré Vendredi ou la vie sauvage.