Mon avis :
Ombe a une nouvelle mission dans ce quatrième tome d’A comme Association : surveiller les entrepôts, car il semblerait que des vampires et des garous se soient alliés pour organiser un trafic de drogue. Sur les conseils d’Erglug le troll et après une séance de baston en bonne et due forme, Ombe se rend dans un entrepôt où le garou Trulez et onze de ses sbires jettent un homme à l’eau après l’avoir torturé. Après une petite altercation avec Trulez, dont elle sort miraculeusement saine et sauve, Ombe plonge et récupère celui qui a été jeté à l’eau… et qui n’est autre qu’un garou. Et contre toutes attentes, elle ramène Nacelnik à son appartement, ce garou au physique irréprochable dont elle va rapidement tomber amoureuse. Mais comment allier son rôle d’Agent de l’Association et ses sentiments pour cette créature fantastique ? Comment mener la mission qui lui a été confiée à bien ? De quelle façon réagiront Walter, Mademoiselle Rose et le Sphinx – les trois membres du bureau parisien de l’Association – s’ils viennent à découvrir tout cela ?
Dans ce roman, le lecteur découvre une nouvelle facette du personnage d’Ombe. Jusque-là, on la connaissait bagarreuse, réticente à toute forme d’autorité et dotée d’un mauvais caractère. Par exemple, cette jeune femme est ravie de pouvoir compter sur Jasper, un autre Agent stagiaire de l’Association, lorsqu’elle a besoin de ses conseils, mais quand ce dernier tente de la joindre, elle ne peut refréner son exaspération de voir son numéro s’afficher. Désormais, elle est également une femme amoureuse, qui cherche à plaire et qui est épanouie dans les bras de ce garou qu’elle aime. Cela offre une nouvelle dimension à son personnage, qui devient de ce fait plus touchant. De plus, on en sait davantage sur son enfance, ce qui provoque la compassion du lecteur. Mais rassurez-vous, malgré son évolution, Ombe conserve son franc-parler, sa répartie et son sens de l’ironie.
De nouveaux personnages gravitent autour d’Ombe : Nacelnik, le garou déjà évoqué précédemment, Khaled, l’épicier du coin, et les deux colocataires d’Ombe : Lucille et Laure (d’ailleurs l’une deux semble s’intéresser de prêt à notre héroïne… mais pourquoi ?).
On retrouve également des figures déjà connues, comme Jasper, toujours aussi maladroit lorsqu’il est face à Ombe, le Sphinx, dont on ne peut que saluer la perspicacité, Walter, dont les goûts vestimentaires sont fortement discutables, et Mademoiselle Rose, qui est parfois presque sympathique, au grand étonnement de notre héroïne.
Ajoutez à cela qu’Ombe va faire d’étranges découvertes sur l’une de ses colocataires et qu’elle est prête à mettre sa vie en péril pour aider Nacelnik à se venger de Trulez et vous voilà parti pour la lecture du tome 4 d’A comme Association. Ainsi, action, suspens, menaces, combats, amour… tout est au rendez-vous. La palette de sensation que Pierre Bottero parvient à nous faire ressentir pendant seulement 181 pages est incroyable. Il maîtrise à merveille cet art de suggérer beaucoup en disant peu.
Avec Le Subtil Parfum du soufre, le lecteur se retrouve en présence d’un excellent récit. Le talent de conteur de Pierre Bottero n’est plus à démonter, car il joue avec les mots à merveille et vous embarque pour un voyage au cœur de l’Association, grâce à une magnifique plume. J’ai adoré, tout comme ça avait été le cas pour les premiers tomes. Il s’agit donc d’une saga à ne manquer sous aucun prétexte, qui vous étonnera page après page et qui ne connaît pas de temps mort.