King, Stephen - Running man

Année d’éditions: 2005
Editions : Livre de poche
Nombres de pages: 315 pages

Prix – Amazon: 6,27€
Format poche

Prix – Fnac: 6,60€
Format poche

Quatrième de couverture :

Mon avis :

Dans un futur relativement proche (les années 2020), Ben Richards est au chômage. Il a décidé de quitter son emploi voilà déjà quelque temps, car celui-ci devenait dangereux pour sa santé. Mais désormais, le ménage ne s’en sort plus, et son épouse est contrainte d’avoir recours à la prostitution afin de pouvoir assumer le quotidien. Mais cela ne suffit pas, car leur fille, âgée de seulement dix-huit mois, est très gravement malade, et ils n’ont même pas de quoi lui payer les médicaments et soins nécessaires à sa survie. Ben Richards décide donc de participer à "La Grande Traque", un jeu télévisé dans lequel les participants doivent survivre pendant trente jours (des Chasseurs étant disposés dans tout le pays pour les tuer et la population étant invitée à participer en donnant des informations qu’ils peuvent détenir). Chaque candidat – ou les membres de sa famille si celui-ci décède – touche cent dollars par heure tant qu’il reste libre. Et s’il parvient à tenir trente jours, il touchera le Grand Prix : un milliard de dollars. Voilà de quoi se faire un joli petit pactole si Ben parvient à rester vivant. Oui, mais voilà, "La Grande Traque" existe depuis dix ans. Il n’y a jusqu’alors jamais eu de survivant, et les organisateurs sont quasiment certains qu’il n’y en aura jamais…

J’ai beaucoup aimé l’entrée en matière l’histoire inventée par Stephen King, publiée en 1982 sous le pseudonyme de Richard Bachman. On se prend très rapidement d’intérêt pour le héros, admirant à la fois son courage et son sens du sacrifice pour sa famille, et ne pouvant nous empêcher de trembler pour lui. Certaines scènes sont particulièrement bien décrites et ne peuvent nous empêcher d’avoir froid dans le dos (à l’instar de son passage dans les égouts). Du jour au lendemain, une fois qu’il a rejoint cette émission, il devient l’ennemi numéro 1. En effet, quiconque le croisant et pouvant le prouver gagnera cent dollars. Si une personne parvient à donner un renseignement permettant de l’abattre, il remportera la jolie somme de mille dollars. À une période où les gens sont pauvres, n’ont ni emploi ni nourriture, ne parviennent que difficilement à survivre, le peuple américain n’a qu’un but : aider les Chasseurs à le capturer. S’ensuit une véritable chasse à l’homme particulièrement captivante (et violente). Pour la petite anecdote, nous ne pouvons que saluer la vision futuriste de l’auteur, qui nous parle de votes électroniques (et non plus dans des isoloirs) et de télévision en 3D.

Cependant, si la première moitié du livre est excellente, la seconde va très clairement decrescendo. En effet, l’ouvrage est découpé sous à forme d’un compte à rebours démarrant de 100. Disons que j’ai adoré jusqu’à soixante, puis je suis allée de déception en déception. Cela devient gros, de plus en plus vulgaire, et de moins en moins captivant. Alors que Stephen King partait d’une histoire de base génialissime, il a réussi à en faire un gros n’importe quoi. Ça tourne en rond une période, puis ça devient limite du grand guignol (SPOILER : le mec il arrive quand même à piloter un avion avec les intestins qui lui sortent des entrailles et qu’il tente de remettre à leur place !). Et puis certains points très importants sont survolés, et j’aurais vivement souhaité en savoir davantage. Bref, alors que je pensais adorer, que les premiers « chapitres » me donnaient l’impression que j’allais avoir là un coup de cœur… j’en ressors très déçue.

Par ailleurs, le tout est relativement vulgaire. Bien sûr, c’est nécessaire, dans un environnement tel quel, ils n’allaient pas s’exprimer en faisant des chichis. Mais des fois, trop c’est trop… C’est donc le second roman que je lis de cet auteur, et c’est une nouvelle fois une déception. Je pense m’attaquer à Misery d’ici peu, un classique parmi les classiques de cet auteur de renom (que beaucoup adorent, donc je ne comprends pas pourquoi pour le moment je fais partie des « rebelles ») et j’espère ainsi me réconcilier avec lui. Car jusqu’alors, je n’accroche vraiment pas !