L'idée d'allier le genre policier au monde littéraire est ce qui m'a donné envie de lire ce livre. Je trouvais cela original et cela éveillait ma curiosité.
Malheureusement, en refermant ce roman, je dois bien avouer ne pas avoir été convaincue. Du tout.
Aux premiers abords, j'ai trouvé le style d'écriture agréable, beau, soigné, poétique. L'auteur joue avec les mots et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Néanmoins, la poésie entre assez rapidement en contraste avec des passages nettement moins "jolis" mais tout de même rédigés avec style.
Mais au fur et à mesure, ce style s'est alourdi. On est ensevelis sous les détails (noms, dates, lieux,...) ce qui m'a pas mal dérangée. C'est désagréable et j'avoue m'y être un peu perdue dans tous ces noms de rues de Paris,...
A nouveau au début, j'ai cru que j'allais vraiment aimer cette lecture : dès les premières pages, nous sommes plongés dans le monde de la rue. Cela rendait le cadre et l'atmosphère très particuliers et, honnêtement, j'aurais préféré ne pas revenir chez les gens plus ou moins aisés et avoir à subir une ambiance citadine coincée (non, je n'aime pas les grandes villes où les gens sont complètement imbus de leur personne, préoccupés par leurs propres intérêts et fermés à ce qui les entoure (je n'énonce aucune généralité ici, juste une constatation que j'ai eu le déplaisir de faire à plusieurs reprises et cela sans pour autant dire que toutes les personnes vivant dans les grandes villes sont ainsi)). Bref, en restant dans le monde des sans-abris, je pense que le récit aurait gagné en simplicité et en légèreté (dans le sens où ces personnes vont à l'essentiel, n'ont pas de manière pour paraître et, de ce fait, ne sont pas chi*nts). Vous aurez compris j'imagine que je n'ai pas apprécié les personnages non plus...
De plus, l'enquête policière est vraiment longue à démarrer. J'ai eu le temps de beaucoup m'ennuyer avec ce roman qui m'aura finalement beaucoup déçue. Mon enthousiasme bel et bien présent au début de ma lecture n'a fait que diminuer au fil des pages jusqu'à ce qu'il n'en reste plus du tout et que je termine le roman en diagonale.
Dommage.