Le plaisir de lire et de partager |
|
| Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes | |
| |
Votre avis | Coup de coeur | | 0% | [ 0 ] | Adoré | | 25% | [ 1 ] | Bien aimé | | 50% | [ 2 ] | Sans plus | | 25% | [ 1 ] | Détesté | | 0% | [ 0 ] |
| Total des votes : 4 | | |
| Auteur | Message |
---|
Cordelia Admin
Messages : 9403 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 51 Localisation : Liège
| Sujet: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes Sam 13 Avr - 17:25 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Année d’éditions: 2002 Editions : POCKET Nombres de pages: 284 Prix – Amazon: 4,37 € Format poche Prix – Fnac: 4,60 € Format poche Quatrième de couverture :Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'œuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps. Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes Dim 14 Avr - 15:33 | |
| Au début j'ai été plus qu'intriguée par ce monde ou les naissances sont soigneusement planifiées, les enfants conditionnés à se satisfaire de la future place qu'ils occuperont dans la société , et cette uniformisation de la population (pouah, les batteries de jumeaux Bokanowsky m'ont fait frémir) en mode "ça pourrait arriver".Ici les émotions fortes sont prohibées, tristesse, colère, liesse, amour, pas question d'introspection un coup de "soma" et c'est réglé; idem de la liberté de penser, c'est pas sain selon la politique en vigueur, de toute façon chaque habitant a été programmé pour que ça n'arrive pas . Les rouages du système sont soigneusement huilés, étudiés, pour qu'aucun dérapage ne mette en péril ce monde idéal.
Mon problème, c'est que tout ça a duré presque jusqu'à la moitié du livre, et je suis arrivée à saturation.Quand Linda et son fils John qui vivent dans la Reserve de Sauvages sont apparus, je me suis dit "chouette ça va bouger un peu" surtout que la décision est prise de les rapatrier fissa à Londres, oui ça me semblait prometteur, mais c'est retombé comme un soufflé.Je n'ai pas réussi à me sentir concernée par leur sort, et j ai été même plutôt déçue de ce "choc des civilisations" trop tiède à mon goût.La confrontation entre John et Mustapha Menier (décideur) a été dans la même veine, d'ailleurs j'ai décroché du tête à tête qu'ils auront tellement ça m'a semblé abstrait.
Des personnages, je ne les ai pas trouvé assez développés, bien que Linda m'ait touchée, je n'ai pas réussi à me sentir en empathie avec elle et les autres
Autant j'admire la peinture du monde déshumanisé que l'auteur nous présente, surtout si je tiens compte du fait que le livre a été écrit en 1931, avec des thèmes tels que le contrôle des naissances, le conditionnement à la pensée unique, l'uniformisation de la population, et, vrai, je suis épatée qu'il ait pensé à tout ça à son époque, autant la façon qu'il a de raconter cette histoire ne m'a pas convaincue.La description trop longue, le manque d'action , les personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher, sans compter les multiples citations de Shakespeare qui me sont passées au dessus de la tête, j'y suis restée totalement hermétique. Un livre qui m'a semblé inaccessible, une déception |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes Dim 30 Mar - 13:41 | |
| Le meilleur des mondes, c'est un peu comme 1984 : on en entend souvent parler (parfois même avec des contresens) mais on n'a pas toujours eu l'occasion de les lire. C'est pourquoi j'étais très contente du choix de ma binôme pour ce mois de Mars : enfin, il allait sortir de ma PàL ! Je me suis retrouvée plongée dans un roman d'anticipation très bien construit, et terriblement moderne. Pas une seule fois je n'ai senti qu'il avait écrit dans les années 30.
Dans cette société, le plus important aux yeux des êtres humains est le bonheur, ainsi que la stabilité. Pour cela, tout doit être contrôlé de A à Z afin que personne ne cherche à sortir du rang, ou ne ressente d'émotions trop dangereuses. Un petit coup de blues ? Quelques grammes de soma et vous voilà dans un monde merveilleux pour quelques heures. Exit, les couples monogames et la procréation : ici, chacun peut coucher avec qui il veut (c'est le contraire qui est mal vu) et les bébés sont créés en éprouvette pour ne pas avoir de famille. Les embryons font l'objet de nombreuses manipulations cherchant à les conditionner à leur future position dans la hiérarchie sociale. Ainsi, même s'ils font partie de la caste la plus basse, ils en seront heureux et ne chercheront pas à se rebeller.
C'est dans cet environnement aseptisé qu'évoluent Lénina et Robert. Ils font partie du gratin de la société, les Alphas. La première cherche à se conformer le plus possible à la norme et à satisfaire la société, tandis que le second, objet de moquerie à cause de son physique ingrat, semble sur une pente glissante... Un jour, ils décident de partir en observation dans une "réserve de Sauvages", c'est-à-dire des hommes et femmes qui sont restés à l'état naturel. Ils y feront des découvertes qui changeront le cour de leur vie...
C'est un roman qui m'a beaucoup plu, tout d'abord parce que créer un univers futuriste de toutes pièces est un challenge qu'a su relever l'auteur en partant de l'hypothèse que Ford (oui, comme les voitures) et le fordisme avaient pris le pouvoir et étaient devenus une religion. La confrontation entre les humains conditionnés et les humains sauvages apporte beaucoup, notamment ce long débat en fin de roman : vaut-il mieux souffrir mais vivre librement et pleinement, ou être heureux toute sa vie en étant fondu dans le moule et enchaîné ? Chaque proposition ayant des avantages et des inconvénients, le débat reste ouvert et c'est cela aussi que j'ai aimé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes Mer 11 Juin - 1:13 | |
| Je n'aime pas énormément la SF, mais j'ai eu Le meilleur des mondes à lire en lecture obligatoire il y a quelques années et j'ai été surprise d'aimer cela! C'est très bien écrit, très prenant, mais il faut toutefois savoir que ce n'est pas une lecture facile qui n'a rien à voir avec les récits conventionnels et qu'il peut donc ne pas plaire à tout le monde. |
| | | Mélusine
Messages : 2336 Date d'inscription : 03/02/2013 Localisation : Grenoble
| Sujet: Re: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes Jeu 28 Fév - 15:15 | |
| le début de ce livre est long : le temps de vous expliquer le complexe fonctionnement de cette société idéale, je sais que certains lecteurs pourraient avoir décroché. Or, c'est dommage, puisqu'une véritable histoire commence ensuite. La question du clonage humain est ici posée avec une étonnante lucidité pour un roman écrit en 1932: il entre ici en contradiction profonde avec le libre arbitre et avec la nature humaine même, en opposant des humains conditionnés à une vie sans douleur et communautaire, et des hommes libres de s'instruire, de croire et d'aimer. C'est bien sûr un des Sauvages, d'une nature particulière, qui va amener ce contrepoint et cette réflexion: de facture assez classique, la contre-utopie se met donc en place en déposant un grain de sable, un agitateur dans la machine et en laissant voir si la société parfaite va se fissurer ou pas. Recette simple mais efficace pour une bonne intrigue. Mais là où ce roman est particulièrement bien construit, c'est dans sa manière d'affirmer que les humains de ce monde, même s'ils sont des créations artificielles, conditionnées, ont pourtant la garantie d'un bonheur parfait et perpétuel: comment être malheureux lorsque l'on sait qu'on détient ce qu'il y a de mieux pour soi et qu'on ne désire en aucun cas être autre et faire autre chose? A l'inverse, la mélancolie de Bernard Marx, et la souffrance des sauvages semblent vouloir montrer que la liberté humaine n'apporte que le malheur. Vaste sujet philosophique qui fait toute la profondeur de ce roman, qui empêche de cataloguer clairement les personnages ou d'épuiser le sens. Le style est fluide et soignée, le roman se lit facilement et l'on appréciera les nombreuses références à Shakespeare. J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui m'a tellement captivée qu'elle m'a valu un coup de soleil dont je n'ai pris conscience qu'une fois le livre terminé! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes | |
| |
| | | | Huxley, Aldous - Le meilleur des mondes | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|