Glattauer, Daniel - Quand souffle le vent du nord

J’avais lu beaucoup d’avis positif sur ce livre mais la couverture ne m’attirait pas du tout (j’ai la fâcheuse habitude de me méfier des livre qui ont une couverture qui ne me plait pas), malgré ce détail, j’ai fini par me décider à la faire rejoindre ma PAL.
A peine l’y avais-je déposé que ma binôme pour le « chalenge binôme » sur mon forum me l’avait imposé comme lecture pour ce mois de septembre.


Dès les premières pages j’ai été complètement subjuguée par cet échange de mail entre de ces deux personnes qui ne se connaissent ni d’Eve, ni d’Adam. Un échange passionnant, prenant, émouvant qui débute sur une simple erreur d’adresse, juste une toute petite lettre qui va considérablement changer la vie d’Emmi et Léo.

En lisant ce livre, j’ai vraiment eu l’impression de plonger dans l’intimité secrète de ces deux être, découvrant, en même temps qu’eux, les sentiments de plus en plus fort qui se tissent telle une toile d’araignée dans laquelle ils vont complètement se laisser engluer.

Le concept est original, juste un échange de mail régulier. Des mails tantôt anodin, parfois émouvant, parfois blessant, parfois réconfortant.

La force de l’auteur dans ce livre est de pouvoir assortir son style d’écriture à deux personnes différentes, deux personnes dont le style d’écriture est différent et c’est une véritable réussite. Ayant réussi à allier humour et sérieux, laissant la frontière entre l’amour et l’amitié assez floue et nous jetant un flot de sentiments venu de toute part.

Les deux personnages sont vraiment intéressants. Emmi, la femme mariée mais libre comme l’air, la femme sûr d’elle qui a besoin d’évasion et Léo, le professeur au cœur brisé par une femme qui n’était pas faite pour lui. Léo et Emmi qui vont rester bout de parfaits inconnus qui se connaissent mieux que personne.
En lisant ce livre, on se plonge complètement dans la peau d’Emmi, riant, vibrant, souffrant et aimant avec elle (un lecteur homme doit surement facilement se prendre au jeu de Léo).

J’ai donc beaucoup aimé ce livre et j'ai vraiment trouvé ça gisant d'avoir l'impression de pénétrer dans la vie privée de deux personnes, c'est un peu comme si on faisait quelque chose d'interdit.

Je remercie ma binôme Nemith de me l’avoir fait sortir directement de ma PAL.

tu me donne trop envie de le lire celui la
je vais le mettre dans ma WL

Ce livre a été un petit coup de cœur pour moi.

Deux personnes apprennent à se connaitre à travers des mots, juste des mots, sans jamais se rencontrer. Puis ils s'attachent l'un à l'autre. Se font rire, se disputent aussi.
J'ai trouvé sympa cette façon de construire le texte, par un échanges de mails. D'ailleurs c'est tout à fait d'actualité les rencontres sur internet même si ici la rencontre est fortuite.

C'est un livre qu'on lit facilement en une seule fois, assez prenant et qui nous tient en haleine.
Je me souviens avoir commencé à le lire pendant ma pause déjeuner au travail et j'ai été déçue de devoir le reposer avant la fin tant je voulais savoir.

J'ai lu des dizaines de critiques et le succès de ce livre m'avait autant attiré que sa forme si classique et tellement moderne. Le voici sous forme de mail, ce genre si étiqueté de jeunisme. Et pourtant, les héros de ce roman ne sont pas des adolescents. Emmi est mariée, Leo est un trentenaire universitaire. D'abord, c'est le ton qui m'a séduite. Cynique, acerbe, toujours au second voire au troisième degré, le dialogue est savoureux. L'anonymat, les nombreuses hypothèses sur l'identité, l'apparence, la vie de l'autre, les analyses rigoureuses des mails précédents construits comme des explications de textes sont un délice à suivre. Car ce que ce roman exploite surtout, c'est ce paradoxe de la sociabilité virtuelle. Les deux correspondants ne peuvent rapidement plus se passer l'un de l'autre, alors qu'ils ne construisent de l'autre que l'image qu'ils veulent. Maintenir cet anonymat pour préserver cette relation, tout en étant trop attaché pour s'en contenter, Emmi et Leo ne cessent de se le réclamer et de se le reprocher. Peu à peu, Leo fait remarquer à Emmi qu'il n'est pas forcément normal qu'une femme mariée envoie des mails à un inconnu au milieu de la nuit, et elle lui rétorque qu'il ne cesse de lui faire des allusions sur le fantasme qu'il se fait d'elle.
Je suis restée tendue sur les derniers mots. J'ai dévoré ce roman, bien moins naïf qu'il n'en a l'air.