J’ai découvert le monde de Pierre Thiry il y a peu, avec son premier livre Ramsès au pays des points-virgules, et sur les conseils de l’auteur, j’ai enchaîné avec son dernier « essai de roman » Le Mystère du Pont Gustave-Flaubert. Univers à part, mais aussi univers totalement opposés. Quand on commence à lire, on ne réalise pas du tout dans quel style d’histoire on va être embarqué. Et pour dire ! Je pensais lire une intrigue (inspirée par le mot « mystère ») mais en réalité c’est beaucoup plus que ça ! On est loin du roman où ça s’enclenche banalement, où tout avance sans rien de particulier autour. Ici, non seulement on a droit à une intrigue (celle du vélo, mais pas seulement) mais on a aussi droit à un essai sur Gustave Flaubert, très enrichissant, très recherché, et j’ai d’ailleurs été très impressionnée par toutes les références, les réflexions, les transpositions, tout ce qui concerne l’univers de Flaubert. Ce roman est extrêmement riche, et je tire mon chapeau à Pierre Thiry car il m’a entraînée dans une histoire totalement folle et assez addictive. Addictive dans le sens où je me rends compte de la grosse lacune que j’ai sur l’œuvre entière de Flaubert (alors que je possède Bouvard et Pécuchet) et qu’il a fallu que je m’achète Madame Bovary dès que j’ai refermé le livre (il m’a toujours été fortement conseillé mais je n’ai jamais sauté le pas). J’ai clairement compris que j’étais passée à côté d’un grand auteur (même si ce n’est pas le seul) et j’éprouve depuis le besoin d’éliminer mes lacunes. Et quand j’aurais fait un peu le tour de ses romans, je reviendrai avec grand plaisir relire Le Mystère du Pont Gustave Flaubert.
Un petit plus pour moi tout spécialement : lire un petit hommage à l’opéra Didon et Enée et plus précisément au morceau Come away fellow sailors de Henry Purcell que j’ai chanté avec ma chorale il y a quinze ans de ça. Petit moment nostalgique…
Je me suis juste fait avoir sur une chose… J’ai « cherché » l’intrigue, le « mystère », et je me suis focalisée un bon moment sur l’attente de l’enquête du vélo volé, alors que ceci n’est qu’un prétexte pour introduire tout le reste.
J’ai beaucoup aimé toute cette analyse élaborée d’une façon propre à Pierre Thiry, mais je pense que connaître soi-même les romans de Gustave Flaubert avant de le lire donnerait encore plus de valeur à ce qui est narré. Et mention spéciale à la fin que je n’attendais absolument pas ! De quoi finir sur une belle note…
Je remercie beaucoup Pierre Thiry de m’avoir fait confiance en m’offrant son roman.