Le plaisir de lire et de partager |
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| Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments | |
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| Auteur | Message |
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Olnapac Admin
Messages : 3017 Date d'inscription : 11/01/2013 Age : 46 Localisation : Belgique
| Sujet: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Lun 28 Jan - 13:14 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Année d’édition: 2012 Editions : ACTES SUD Nombres de pages: 624 pages Prix – Amazon: 9,21€ Format poche Prix – Fnac: 9,22€ Format poche Quatrième de couverture :Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même. Grand prix des lectrices de Elle 2011 et prix des lycéennes de Elle 2011. | |
| | | Olnapac Admin
Messages : 3017 Date d'inscription : 11/01/2013 Age : 46 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Lun 28 Jan - 13:16 | |
| - Citation :
- Mon avis :
Une histoire qui se passe dans le début des années 60 aux états-unis, dans l'état du Mississipi. C'est la période de la ségrégation raciale, où les blancs ne partagent rien avec les noirs même pas un tabouret dans un bar. Les noirs sont méprisés, souvent mal traités. L'histoire nou est raconté par Aibileen, Minny (les "bonnes" noires) et Skeeter (une richissime blanche) vont à tour de rôle nous raconter ce qu'elles ont vécu à cette époque. On pourra alors, à travers ses différentes personnalités, être plongé dans le Jackson des années 60. Un point qui m'a fort touché c'est le passage des toilettes. Quand Mrs Hilly se rend chez Mrs Leefolt et que cette première refuse d'aller aux toilettes chez son amie car la bonne noire partage les mêmes toilettes que le reste de la famille et les invités. C'est vraiment à partir de là que j'ai été réellement transporté dans l'histoire.
Au début le livre ne m'a pas emporté réellement, l'histoire me plaisait mais j'étais loin d'imaginer qu'il serait finalement un coup de coeur. Un livre qui se lit très facilement, une écrite simple.
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| | | kreen78
Messages : 2634 Date d'inscription : 30/01/2013 Age : 46 Localisation : Près de ma capitale d'amour... Lecture du moment : Belle époque d'Elizabeth Ross
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Mer 6 Fév - 22:37 | |
| Superbe histoire racontée avec une telle fluidité ! Dès le début j’ai su que j’allais aimer, il ne pouvait pas en être autrement. Tout y est noté avec justesse, en tout cas de ce que je connais de cette période. L’auteure nous avoue avoir fait du mieux qu’elle pouvait pour se mettre dans la peau de ces bonnes, et elle y est très bien parvenue. J’ai admiré la volonté Miss Skeeter à réaliser ce roman, sans savoir où ça allait mener tout le monde. Et ce revirement de situation : que tout le monde refuse d’y contribuer, puis se rendre compte qu’il fallait le faire, et chaque personne avait ses propres raisons. Longtemps je me suis dit que la ville serait découverte, et quand je me suis résignée à penser que j’avais tort, Miss Hilly m’a rattrappée (que je l’ai détestée cette femme ! A vouloir diriger tout le monde !). Mais tout a été très bien tourné, j’ai vraiment aimé l’œuvre globale. J’en garderai un très bon souvenir. Elle m’a faire sourire, rire, m’indigner, me rendre bien triste aussi… | |
| | | Mélusine
Messages : 2336 Date d'inscription : 03/02/2013 Localisation : Grenoble
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Ven 14 Juin - 16:31 | |
| Ce livre a fait l’unanimité et tout le monde s’accorde pour en vanter les mérites. Pour ma part, c’est une élève qui me l’a conseillée. Alors pour une fois qu’une élève me conseille un pavé de plus de cinq cent pages, je me devais de suivre le conseil. Et je ne regrette pas: ce roman regorge de qualités. L’écriture d’abord, est extrêmement fluide et agréable. Le roman fait alterner les chapitres écrits du point de vue d’Aibileen, Minny et Skeeter, ce qui rend les choses très dynamiques et surtout, le ton change de l’une a l’autre: plus violent pour Minny, plus raffiné pour Skeeter… On a donc l’impression très nette de changer de personnage sans se perdre. L’histoire quant à elle, aborde un sujet dur sous un angle poignant. On y fait bien sûr allusion de loin à Rosa Park ou à Martin Luther King, grandes figures de la lutte contre le racisme anti-noir dans cette Amérique ségrégationniste. Mais là, l’auteur choisit de montrer avant tout les relations affectueuses entre les blancs et les noirs. Aibileen raconte le nombre de fois où les enfants qu’elle a élevé l’ont appelé “maman”, la réclament à la place de leur mère. Skeeter elle-même évoque avec tendresse Constantine, la bonne qui l’a vue grandir et qui a disparu sans que sa mère lui dise ce qui s’était réellement passé. Le racisme ordinaire, légal, institutionnalisé, qui les dépersonnalise au possible, qui leur nie même leur statut d’être humain en leur donnant le droit d’être abattus en pleine rue sans que personne ne bouge, en est d’autant plus révoltant. Car là où le roman est le plus poignant, c’est sur les silences, sur la passivité, la difficulté qu’on a à faire parler ces bonnes, cette soumission avec laquelle elles restent des moins que rien. Sans les juger, on ne peut que se rendre compte à quel point la pression est forte: la peur d’être renvoyé sous un prétexte aussi odieux que faux, la peur d’être frappé ou tué en toute légalité. L’inertie de cette situation est d’ailleurs peut-être ce qui porte préjudice au livre, qui s’avère finalement long, très long à entrer dans le vif du sujet et à le faire avancer. Malgré cela, on suit avec avidité les intrigues qui se ramifient soigneusement. Skeeter se rangera-t-elle en bonne épouse blanche convenable ou sera-t-elle la journaliste engagée qu’elle peut être dans cet épisode clé de l’histoire des droits civiques?? Qu’a fait Constantine pour mériter d’être chassée? Qu’a fait Minny pour être renvoyée aussi violemment et dénigrée auprès de toutes les employeuses potentielles? Jusqu’où Miss Hilly ira-t-elle pour empêcher les Noirs d’utiliser les mêmes toilettes qu’elle? Autant de fils qui se tissent tout doucement pour créer une histoire qui marque par sa sobriété même, sa discrétion, car même si le bouleversement est en marche, plus que les révoltes, ce sont ici les sentiments qui font bouger les choses. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Ven 14 Juin - 17:08 | |
| J'ai vu beaucoup d'avis positifs pour ce livre ! Il me tente bien |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Lun 17 Juin - 12:48 | |
| Il faut absolument que je trouve un moment pour le lire... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Stockett, Kathryn - La couleur des sentiments Sam 23 Aoû - 11:17 | |
| Mon avis :
En 1962, alors que les différences raciales font loi aux États-Unis, Kathryn Stockett nous embarque dans la ville de Jackson, au Mississippi, où nous allons faire la connaissance de trois personnages : Aibileen, Minny et Skeeter. Aibileen et Minny sont noires, elles sont donc femmes de ménage et sont considérées comme « moins bien » que leurs patronnes, blanches. Une nouvelle loi va d’ailleurs être promulguée pour que les employées construisent des toilettes pour leurs bonnes : il est bien connu que les noirs apportent des maladies et qu’il serait dangereux de les laissera avoir accès aux wcs de leurs patronnes… sauf pour les laver, bien entendu ! Alors qu’Abileen, qui est en service depuis une quarantaine d’années, a appris à se taire, à se conduire de la façon que l’on attend d’elle, et a élevé de nombreux enfants blancs… qui après finissent pas la mépriser plus ou moins du fait de sa couleur, Minny, sa meilleure amie, est beaucoup plus virulente dans ses propos et ses actes, c’est pourquoi elle a été renvoyée, à cause d’une horrible chose qu’elle a faite. De quoi s’agit-il ? Et enfin, il y a Skeeter, une blanche dont la femme de ménage qui s’est occupée d’elle depuis toujours a disparu pendant son année universitaire. À son retour : plus de Constantine. Et même si elle a été élevée dans une famille traditionnelle, plutôt d’accord quant aux avis majoritaires sur la population noire qui sévissaient à l’époque, Skeeter a bien envie de faire bouger les choses. Et comme son rêve est de devenir écrivaine ou journaliste, elle tient peut-être là un moyen de faire réagir, à condition de parvenir à réunir l’aide et le soutien nécessaires…
Je dois bien reconnaître que je partais avec un certain a priori en commençant cette lecture. J’ai d’ailleurs sorti La Couleur des sentiments de ma bibliothèque (enfin de celle de maman, soyons précis !) sur les conseils de Carine, qui me recommandait de le lire depuis plusieurs mois. Et pour ce mois de juillet, c’était mon défi. Défi que j’ai relevé, et je ne le regrette pas du tout. En fait, entre le thème et l’épaisseur de l’ouvrage, j’avais peur de m’embarquer dans quelque chose d’assez pesant, qui ne parviendrait pas à me plaire. Eh bien, sachez que j’avais tout faux !
Dès les premières pages, nous sommes immédiatement plongés dans l’action. Pas de blabla, nous savons immédiatement qu’Aibileen souffre, qu’elle souffre d’avoir perdu son fils, et qu’elle n’est pas vraiment heureuse dans la famille qui l’emploie. Bien sûr, elle adore les enfants dont elle s’occupe, mais sa patronne est si… raciste ! Elle dit des choses vraiment effrayantes, et elle est loin d’être la seule dans ce cas-là. Minny est quant à elle sans emploi, s’étant fait renvoyer suite à la chose effroyable qu’elle a faite, et sa précédente employeuse a si mal parlé à son sujet et lui a donné une telle réputation que plus personne ne veut l’embaucher. Et il y a Sketter, qui souhaiterait savoir ce qu’il est arrivé à Constantine. Mais elle souhaite s’engager pour que les choses changent. De nombreux personnages et histoires gravitent autour, mais je ne vous en dirai pas un mot pour vous laisser le plaisir de la découverte.
Le tout est servi par une plume très agréable à lire. Certes, l’ouvrage fait plus de 500 pages et celles-ci sont relativement remplies, mais cela reste fluide. On ne s’ennuie pas, même si ce roman n’est pas un roman d’aventures ou d’action. Il amène beaucoup de réflexion sur le racisme, sur les différences, et l’on ressort de celle lectures avec beaucoup d’interrogations dans la tête. Comment de telles choses ont-elles pu se produire ? La Couleur des sentiments est un ouvrage que je ne saurais trop vous recommander… |
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