Cordelia Admin
Messages : 9403 Date d'inscription : 12/01/2013 Age : 51 Localisation : Liège
| Sujet: Davodeau, Etienne - Le chien qui louche Ven 7 Fév - 10:41 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Année d’éditions: 2013 Editions : Futuropolis Nombres de pages: 144 Prix – Amazon: 19,00 Grand format Quatrième de couverture :Fabien est agent de surveillance au Louvre. Il aime son métier. Depuis quelques semaines, il aime aussi Mathilde. Celle-ci décide d'aller présenter son ami à sa famille, le clan Benion, comme elle l'appelle. Puisqu'ils ont désormais sous la main un «expert», les Benion tiennent absolument à soumettre à Fabien un tableau qui moisit dans le grenier depuis des décennies, et qui a été peint par l'aïeul Gustave. Une pauvre toile représentant un chien qui louche. La question des Benion est claire : Le Chien qui louche a-t-il droit au Louvre ? Dans un premier temps, n'osant pas décevoir sa (presque) belle-famille, Fabien ne fournit pas de réponse catégorique... Il aurait dû. | |
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| Sujet: Re: Davodeau, Etienne - Le chien qui louche Ven 7 Fév - 18:37 | |
| Mon avis :
Fabien est surveillant au très célèbre Musée du Louvre. Alors qu’il est en couple depuis un certain temps avec Mathilde, cette dernière décide qu’il est désormais grand temps qu’il fasse connaissance avec sa famille. Ils prennent ainsi le train en direction du domicile de la très loufoque famille Bénion. Fabien rencontre ainsi son futur beau-père, ses deux futurs beaux-frères, mais aussi le grand-père de Mathilde. Les Bénion aussi sont des artistes, et même si Fabien travaille dans un des plus importants musées du monde, ils ne sont pas en reste non plus. N’avez-vous jamais entendu parler des fameux meubles Bénion ? De plus, du fond du grenier, ils sortent un tableau qui est l’œuvre de l’arrière-grand-père de Mathilde : un chien qui louche. Et ils confient une mission à Fabien, et non pas des moindres : faire rentrer Le Chien qui louche au Louvre.
J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, qui est à la fois intelligente, loufoque, humoristique, mais aussi très bien croquée. J’ai ainsi découvert Étienne Davodeau, et une chose est sûre, cette bande dessinée est la première d’une longue série, car j’ai adoré l’univers dans lequel il nous a plongés et je compte bien récidiver.
Parlons tout d’abord des personnages. Il y a Fabien, qui travaille au Musée du Louvre et va y découvrir un univers qu’il était loin de soupçonner. À ce sujet, avez-vous déjà entendu parler de la République du Louvre, un groupe un peu spécial qui décide des œuvres qui entrent et sortent dans le musée ? Eh bien, vous allez le découvrir. Ce n’est bien sûr que de la fiction, mais il faut saluer l’imagination de l’auteur. Cependant, Fabien ne se limite pas à son seul travail : il est aussi un homme amoureux, qui va devoir supporter une famille un peu loufoque – les deux frangins de Mathilde étant d’ailleurs quelque peu lourds ! Mais bon, quand on aime, on est prêt à tout, même à essayer de faire entrer une vieille croûte dans un des plus célèbres musées du monde !
Par ailleurs, il y a Mathilde, une femme un peu dure de première abord – et un peu garçon manqué ! Fabien ne peut pas avoir de congé ? Qu’à cela ne tienne, elle partira en vacances seule. Et puis il semblerait que la situation dans laquelle se retrouve Fabien l’amuse quelque peu, même si les remarques quelque peu rustres de sa famille la mettent parfois mal à l’aise. Le grand-père de Mathilde est touchant, et alors que la fin de sa vie approche à grands pas, il rêve de voir le tableau de son aïeul au Louvre. Et puis il y a Monsieur Balouchi, un des fameux représentants de la République du Louvre.
Ce que j’ai particulièrement aimé dans cette bande dessinée fut de voir l’envers du décor. Quand on va au Louvre, on ne s’imagine pas comment sont acquises les œuvres (ce qu’Étienne Davodeau nous propose de découvrir en fin d’ouvrage grâce à un petit texte documenté) ni quelle est la vie de ceux qui surveillent ces précieuses pièces d’art. De plus, je me suis déjà rendue au Louvre à de nombreuses reprises, et le voir croqué en BD fut un vrai régal. J’ai ainsi croisé La Joconde, mais aussi La Vénus de Milo au fil des pages.
Ce livre est donc une petite merveille, un vrai petit bijou, qui régalera aussi bien les amateurs d’art, ceux qui ont envie de lire un ouvrage quelque peu loufoque, mais aussi les lecteurs qui aiment les BD qui ont une âme.
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