J’ai envie de dire que ce roman est un ovni dans mon univers livresque. De suite la quatrième de couverture m’a plu. Mais j’étais loin de me douter à quel point j’avais vu juste…
Je suis une folle de viande, mais tout particulièrement de viande bovine, et dans cet écrit, ça dégouline de partout. Et j’ai tout le temps eu faim… Pim, notre personnage principal et boucher ici, vénère la viande, la boucherie, il a du mal à en retenir ses larmes tellement il en est amoureux, et ce depuis tout petit. Son véritable amour sera pour toujours cette nourriture. Elle est sa femme, sa maîtresse, et aucune fille ne pourra un jour rivaliser avec la véritable chair d’une vache.
Ne vous attendez pas à un roman logique, avec une véritable histoire, une intrigue… Il y a bel et bien une histoire, mais c’est celle de Pim qui veut devenir boucher. Alors on va découvrir les choses en même temps que lui, les épreuves pour passer le diplôme (surtout le passage à l’abattoir…), puis l’ouverture de sa boucherie… Mais l’auteure ira très loin. Aidée par un boucher de la ville de Vanves à l’écriture de son livre, elle nous fait entrer dans un environnement totalement méconnu, avec de purs détails qui m’ont tellement ravie ! C’est foufou, farfelu, attachant, impressionnant, mais ce n’est quand même pas à mettre entre toutes les mains.
Ce roman n’est clairement pas un livre comme les autres. La viande sera narrée sous toutes ses coutures, dans toutes les situations possibles, tout est relié à la viande. Il faut donc aimer ça, aimer en manger, car j’ai peur que ça devienne assez dérangeant sinon.
Je dis bravo et chapeau à Joy Sorman qui a écrit là un livre très particulier et qui est un véritable coup de cœur pour ma part. En plus de ça, il est court, et j’aurai grand plaisir à le caler d’ici quelques années entre deux lectures.
Merci aux Editions Folio et Gallimard de m’avoir permis de découvrir ce livre.