Des attentats se multiplient en France, dirigés vers de grands patrons ou des hommes politiques. Une mystérieuse organisation tire les ficelles. Sous les traits de Tom, elle approche Laura, une jeune femme dont la vie est en train de partir en lambeaux. Non seulement son compagnon l’a quittée, mais elle vient d’apprendre que son cancer est incurable et qu’il lui reste peu de temps à vivre. De là à se laisser embrigader comme tueuse… Mais qui croire? L’organisation? Ou ceux qui luttent contre elle? La voici prise entre des forces qui la dépassent, et elle doit aussi échapper au bourru mais obstiné capitaine Alonzo, persuadé qu’elle est au centre de toutes ces horreurs.
Rythme effréné garanti! Dans ce thriller, l’action ne vous laissera pas une minute de répit et vous n’aurez d’autre choix que de tourner les pages et de suivre Laura et Alonzo dans les rues de Grenoble, sur les hauteurs de la Bastille, dans les campagnes italiennes ou les universités américaines. Ca fonce, ça pète de partout, ça castagne, et on en redemande! Quelques retours en arrière explicatifs, des petits souvenirs impromptus et suffisamment brefs pour ne pas peser sur l’intrigue, et cela donne un page-turner diablement efficace.
Une intrigue réussie qui repose sur des personnages très attachants. Evidemment, vous me direz, en choisissant comme protagoniste une femme atteinte d’une maladie incurable, le pathos marche à fond… Mais tout repose ici sur sa capacité à basculer dans le bien ou le mal devant cette fatalité qui la touche et surtout, à reconnaître le bien ou le mal quand ils se présentent devant elle et parfois bien cachés. Ballotée et utilisée du début à la fin, Laura attire une sympathie, une empathie même particulièrement forte. Autour d’elle gravitent des personnages dont l’identité et les motivations sont floues, fluctuantes, et bon courage à vous pour reconnaître les méchants des gentils là-dedans. Surprises et renversements de situation sont légion! Comme souvent, j’ai un petit faible pour Alonzo, le flic alcoolique que l’on retrouve dans beaucoup de romans de l’auteur, franchement sentimental derrière ses airs de gros bourrin, et qui se retrouve ici confronté lui aussi à quelque chose de grande ampleur qui le touche au plus près.