La Boutique de la Seconde Chance est de ces livres qui présentent beaucoup d’aspects de la vie nous permettant de nous identifier aisément. Il est aussi de ces livres qui sont agréables sur le coup, mais assez discutables au final et facilement oubliables pour certains lecteurs.
Écrire un aussi bon roman que l’excellent Cherche-Bonheur, c’était mission (presque) impossible. Un coup de cœur pour tellement de gens, que réussir à écrire un opus aussi fin, triste, parfait en tout point, était vraiment une tâche difficile. Et j’imagine que nous avons été nombreux à nous le dire.
Ce roman est bien, avec une très bonne narration, mais il paraît longuet, surtout pendant la première moitié. Découvrir une vie de brocanteur, ça n’a rien de folichon. Il fallait donc bien que Michael Zadoorian trouve un attrait à cette histoire. Et cette fois, il se base sur les sentiments profonds que la plupart des gens rencontrent dans leur quotidien : la perte d’une mère, le partage des biens matériels, les émotions et conflits que cela peut procurer ; mais aussi LA rencontre que l’on attendait depuis tellement longtemps que l’on n’y pensait même plus. Cette rencontre qui va nous foutre une gifle, nous remettre d’aplomb, nous remettre en question, et nous faire rechercher les vrais sens de la vie.
Cette histoire est somme toute très simple et emplie de finesse et de légèreté. J’aime même envie de dire « on aime ou on n’aime pas ». C’est vraiment un roman à part… Il faut aimer ce décorticage des passages sur les successions, les brocantes, les objets que le personnage chine sans arrêt. Mais si ce n’est pas le cas, ne pas hésiter à survoler ces quelques passages que tout abandonner.